Parun arrĂȘt du 2 juin 2010, le Conseil d'Etat affirme que la circulaire fixant les modalitĂ©s de financement des Ă©coles privĂ©es par les communes de rĂ©sidence de leurs Ă©lĂšves est lĂ©gale.

ï»żUne information trĂšs parcellaire Les informations sur le financement de l’enseignement et de l’éducation par les communes sont parcellaires, aucun document synthĂ©tique ne permet d’avoir une vision gĂ©nĂ©rale des dĂ©penses communales en la matiĂšre, ni mĂȘme de ce qui est financĂ©. On peut trouver dans les rapports de la Cour des Comptes chaque annĂ©e des donnĂ©es sur quelques municipalitĂ©s, mais sans pouvoir en dĂ©duire des moyennes ou des rĂ©gularitĂ©s. L’échantillon de communes est toujours trĂšs rĂ©duit. Il est donc difficile de connaĂźtre avec prĂ©cision les dĂ©penses moyennes des communes pour l’enseignement comme pour l’éducation. Aucun document de synthĂšse n’est disponible ; les enquĂȘtes, lorsqu’il y en a, restent confidentielles. Les associations de maires n’ont pas rĂ©pondu Ă  nos demandes de donnĂ©es. L’État et les communes assurent l’essentiel du financement. L’enseignement Ă©lĂ©mentaire a Ă©tĂ© financĂ© en 2019 Ă  94%, par des fonds publics 58% par l’État 63% en 2016 et 36% par les communes 33,7%. Le reste est apportĂ© par des organismes sociaux, des agences nationales 2% et par les familles. La contribution des entreprises est infinitĂ©simale 0,002%. Il n’est pas certain que soient pris en compte dans cette estimation les financements indirects ou les aides matĂ©rielles fournies par des associations. L’école Ă©lĂ©mentaire bĂ©nĂ©ficie depuis une dizaine d’annĂ©es d’une augmentation rĂ©guliĂšre de ses moyens. Cela correspond Ă  un effort supplĂ©mentaire qui va au-delĂ  de celui nĂ©cessitĂ© par la croissance des effectifs accueillis, il s’agit du renforcement de l’encadrement pour rĂ©aliser sous des modalitĂ©s diverses. La mini vague dĂ©mographique enregistrĂ©e entre 2015 et 2017 n’a reprĂ©sentĂ© Ă  son maximum qu’une croissance de moins de 2% 1,8% exactement. En 2021, le surplus est de moins de 50 000 Ă©lĂšves alors que la dĂ©pense d’éducation est supĂ©rieure de 17% en euros constants base 2019. En consĂ©quence, la dĂ©pense annuelle par Ă©colier a augmentĂ© pendant cette pĂ©riode de plus de 1900 Euros. Cette progression tient Ă  la fois Ă  des changements pĂ©dagogiques, dĂ©doublement de classes entrepris des 2015 Ă  l’initiative de N. Vallaud-Belkacem et repris sous une autre modalitĂ© par Blanquer, mais aussi Ă  un accroissement des coĂ»ts de construction et de rĂ©habilitation des Ă©coles ou d’équipement informatique et numĂ©rique. Des inĂ©galitĂ©s du fait de la disparitĂ© des projets et des budgets communaux. section non mise Ă  jour mais relue et corrigĂ©e Les visiteurs intĂ©ressĂ©s peuvent se reporter au chapitre 4 de Éducation et fractures scolaires, questions de gĂ©ographes, Ă©ditions Chronique sociale, que nous avons rĂ©digĂ©, disponible en librairie Ă  partir du 26/05/2022, commande possible directement auprĂšs de l’éditeur Pour l’école primaire l’inĂ©gale richesses des communes induit des Ă©carts importants. Au dĂ©but des annĂ©es 2010 un rapport de la Cour des Comptes les Ă©valuaient Ă  environ 1 100 euros par an et par Ă©lĂšve. Ces dĂ©penses ont augmentĂ© depuis lors de la mise en place des temps d’activitĂ© pĂ©riscolaire, mais ceux-ci ont Ă©tĂ© majoritairement abandonnĂ©s du fait du retour Ă  la semaine de quatre jours et demi. Certaines communes ne fournissent aux Ă©coles que ce qui est stipulĂ© par la loi alors que d’autres mettent Ă  disposition des Ă©coles des moyens importants. Quelques-unes, disposant de fortes rentĂ©es fiscales apportent plus de 4 500 euros chaque annĂ©e. La situation est radicalement diffĂ©rente dans des petites villes ou villages dont la contribution annuelle par Ă©lĂšve est infĂ©rieure Ă  250 euros. Financiers et matĂ©riels, les moyens apportĂ©s sont aussi humains. Ainsi, Ă  Paris, la municipalitĂ© finance un demi-poste d’enseignant supplĂ©mentaire pour chaque Ă©cole d’au moins cinq classes, afin que les directeurs puissent ĂȘtre dĂ©chargĂ©s de cours et avoir ainsi une plus grande disponibilitĂ© pour le travail d’animation, de gestion et de relation avec les parents. Jusqu’à la rentrĂ©e 2018, les municipalitĂ©s finançaient les classes maternelles comme elles l’entendaient. L’obligation scolaire prĂ©vue dĂšs 3 ans par la loi Blanquer leur a imposĂ© ce financement. De mĂȘme, en dĂ©pit de la loi, les pratiques varient pour les classes de l’enseignement privĂ© et l’accueil des Ă©lĂšves originaires d’autres communes. Dans le cas d’élĂšves scolarisĂ©s hors de la commune de rĂ©sidence, celle-ci doit contribuer aux dĂ©penses de la commune d’accueil au mĂȘme niveau par Ă©lĂšve que celle-ci. Les financements complĂ©mentaires superposition ou substitution ? Quel que soit le niveau d’enseignement, aux financements obligatoires et rĂ©currents prĂ©vus par le Code de l’Éducation s’ajoutent des crĂ©dits et subventions exceptionnels, ainsi que des soutiens en provenance notamment d’associations. Une rĂ©gion ou un dĂ©partement peut, par exemple, inciter des communes Ă  constituer des regroupements pĂ©dagogiques concentrĂ©s en prenant Ă  sa charge la construction d’un gymnase ou d’un restaurant scolaire. Une commune peut dĂ©cider de doter ses collĂšges en ordinateurs, en contrepartie d’une autorisation d’accĂšs Ă  ces Ă©quipements sur le temps pĂ©riscolaire pour les associations. Les Ă©tablissements implantĂ©s dans les pĂ©rimĂštres de l’éducation prioritaire disposent le plus souvent de dotations complĂ©mentaires nationales, dĂ©partementales et/ou communales. Certains collectivitĂ©s territoriales ont toutefois tendance dans ce cas Ă  rĂ©duire leurs contributions Ă  ces Ă©tablissements en arguant de l’équitĂ©. La construction, l’équipement et l’entretien des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires publiques sont assurĂ©s par les communes. De mĂȘme, les communes financent le fonctionnement des Ă©coles privĂ©es sous contrat. Seuls les salaires des enseignants sont pris en charge par l’État pour les Ă©coles publiques et les classes des Ă©coles privĂ©es sous-contrat, les autres personnels, ATSEM, personnels de service, mais aussi parfois moniteurs de sport, maĂźtres-nageurs, professeurs de musique sont employĂ©s par les communes. Les communes s’impliquent Ă  la fois en fonction de leur projet politique et des moyens dont elles disposent. La baisse de la dotation de l’État et la suppression de la taxe professionnelle ont eu un impact certain sur leurs finances et donc sur leurs dĂ©penses. Auparavant, comme nous l’avons constatĂ© en 2010 Atlas des fractures scolaires, Autrement certaines communes urbaines oĂč de gros Ă©tablissements industriels ou commerciaux Ă©taient implantĂ©s pouvaient apporter plus de 4 500 euros par Ă©lĂšve chaque annĂ©e tandis que faute de moyens de petites villes ou villages ne pouvaient que des sommes infĂ©rieures Ă  250 euros. Les moyens mis Ă  disposition par certaines communes sont aussi humains. Ainsi, Ă  Paris, la municipalitĂ© finance un demi-poste d’enseignant supplĂ©mentaire pour chaque Ă©cole d’au moins cinq classes, afin de faciliter le travail administratif des directeurs en lui permettant de bĂ©nĂ©ficier d’au moins une demi dĂ©charge de service. En l’absence de normes, les municipalitĂ©s finançaient jusqu’à 2019 les classes maternelles comme elles l’entendaient, l’abaissement de l’ñge de la scolaritĂ© obligatoire a entraĂźnĂ© l’énonciation de contraintes. De mĂȘme, en dĂ©pit de la loi, les pratiques varient pour les classes de l’enseignement privĂ© et l’accueil des Ă©lĂšves originaires d’autres communes. Les dotations annuelles de fonctionnement pour un Ă©lĂšve d’une Ă©cole de la Manche en 2014-2015 Ă©tait de 447,43 €. Pour l’annĂ©e 2016-2017 en VendĂ©e le coĂ»t moyen Ă©tait de 425 € pour les classes Ă©lĂ©mentaires 514€ en CĂŽtes-d’Armor et 372€ en Ille-et-Vilaine. En l’absence de documents rĂ©capitulatifs sur les contributions des communes nous ne pouvons appuyer notre propos que sur des donnĂ©es parcellaires, tout envoi de rĂ©fĂ©rences sur des donnĂ©es communales Ă  notre intention sera le bienvenu. Exemples coĂ»t annuel en euro d’un Ă©lĂšve de maternelle et de primaire pour les communes, consultation des sites municipaux novembre 2018 Pour mĂ©moire donnĂ©es 2008-2009 Exemple d’engagement supplĂ©mentaire d’une commune LA CLUSAZ Financement de l’école privĂ©e catholique, seule Ă©cole de la commune. DeuxiĂšme trimestre pratique du ski alpin et du ski de fond, un aprĂšs-midi par semaine pour la Moyenne et Grande Section de maternelle, ski de fond uniquement
 Moyenne section au CM2 Accueil par la patinoire municipale pendant 3 heures rĂ©parties entre les diffĂ©rentes classes de la petite section de maternelle au CM2. Piscine pour les Ă©lĂšves de cycle 3 uniquement. Au troisiĂšme trimestre pour toutes les classes sauf le CE2 qui part en classe de mer Ă  Carnac 10 jours au mois de juin. La piscine municipale reçoit toutes les classes de l’école pour une initiation Ă  la natation ; deux ou trois crĂ©neaux, suivant les classes sont proposĂ©s chaque semaine, pendant le mois de juin. Musique dĂ©tachement par l’école de musique des Aravis d’une intervenante un jour par semaine pour toutes les classes de l’école ; les horaires de chaque classe sont Ă©tablis conformĂ©ment aux programmes de l’Éducation Nationale. Financement des Ă©coles par la commune de MONTEUX Vaucluse-84 Site consultĂ© le 12/04/2019 DĂ©penses annuelles 2018, 1 371 056 euros pour les Ă©coles publiques. Constructions, rĂ©parations et entretiens des bĂątiments, dont elle est propriĂ©taire Achat de mobiliers et fournitures scolaires Frais du personnel municipal Mise Ă  disposition du personnel de service, des ATSEM agent territorial spĂ©cialisĂ© des Ă©coles maternelles, des animateurs des centres de loisirs associĂ©s Ă  l’école CLAE et des garderies de la pause dĂ©jeuner. DĂ©penses hors obligations lĂ©gales subventions annuelles coopĂ©ratives scolaires 5,50 euros par Ă©lĂšve classe inscrite Ă  l’USEP Union Sportive de l’Enseignement du Premier degrĂ© 125€ par classe 10 euros par enfant scolarisĂ© en maternelle pour l’achat d’un cadeau de NoĂ« subventions par projet projet avec nuitĂ©es 10€ / enfant/ jour projet sans nuitĂ©es le reste de l’enveloppe aprĂšs financement des projets avec nuitĂ©es, en sachant que le montant de l’enveloppe est fixĂ© Ă  14 000€ don de dictionnaire Ă  chaque Ă©lĂšve de CM2 admis en classe de 6Ăšme en collaboration avec l’Association Culture Education LaĂŻcitĂ© ACEL et l’Association des Parents d’élĂšves de l’Enseignement Libre APEL Commune de Rosult Nord La commune assure la gratuitĂ© totale de l’école publique, finance l’apprentissage de la natation, une initiation musicale et une initiation Ă  l’environnement. offre un dictionnaire Ă  chaque enfant du CM2 organise des vacances de neige premiĂšre semaine des vacances d’hiver aux enfants du CM2 participe au financement de sorties pĂ©dagogiques musĂ©e, spectacles etc
 met Ă  disposition de nombreux Ă©quipements informatiques 13 ordinateurs portables, un vidĂ©o projecteur, un tableau interactif, etc met Ă  disposition un Ă©ducateur sportif diplĂŽmĂ© d’État et des animatrices pour la mĂ©diathĂšque pendant le temps scolaire. L’école utilise aux heures scolaires la salle polyvalente dite salle des fĂȘtes, la salle de musique, la salle culturelle qui, elles aussi, touchent Ă  l’école.

Avecce contrat, les Ă©coles privĂ©es doivent accueillir tous les enfants sans distinction et suivre le programme d'enseignement officiel. En contrepartie, les salaires des enseignants sont intĂ©gralement pris en charge par l'État. Les Ă©coles privĂ©es exigent nĂ©anmoins des frais de scolaritĂ©, Ă  la charge des parents.

Outil dtou1862 Cet extrait du Bulletin juridique des collectivitĂ©s locales n° 8-9 reproduit l’arrĂȘt rendu par la Cour administrative d’appel de Lyon du 30 dĂ©cembre 2008 Ă  propos des contentieux opposant la ville de Clermont-Ferrand Ă  six OGEC ainsi que les conclusions du rapporteur public, faisant Ă©tat de la jurisprudence antĂ©rieure. Type ModĂšle de document Taille 86 KB La lecture complĂšte de cette fiche et le tĂ©lĂ©chargement du pdf sont rĂ©servĂ©s aux abonnĂ©s Se connecter Vous ĂȘtes abonnĂ© Ă  cette offre ?Connectez-vous ! Faire un essai gratuit Pas encore abonnĂ© ?Cette fiche est incluse dans l'offre L'action Ă©ducative en pratique
publiéedans le JO Sénat du 14/02/2008 - page 297. L'article 89 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 a pour objet de préciser les modalités d'application aux écoles privées sous contrat d'association des dispositions, appliquées dans le secteur public, concernant la prise en charge financiÚre par les communes des élÚves non résidents.

Si les lois DebrĂ© de 1959 ont apaisĂ© les esprits sur la question scolaire, tout n’est pas rĂ©glĂ©. Certaines difficultĂ©s, nĂ©es des “disparitĂ©s et des imprĂ©cisions de la rĂ©glementation en matiĂšre de dĂ©penses occasionnĂ©es aux communes par l’école privĂ©e”, demeurent, comme le relĂšve la Cour des comptes dans un rĂ©cent rapport. Comment les communes procĂšdent-elles pour calculer le montant de leurs dĂ©penses? Et comment le versent-elles ? Ces questions font-elles vraiment dĂ©bat ? RĂ©ponses Ă  t...

Financementdes Ă©coles privĂ©es par les communes 13 e lĂ©gislature Question Ă©crite n° 01324 de M. Charles Gautier (Loire-Atlantique - SOC) publiĂ©e dans le JO SĂ©nat du 02/08/2007 - page 1370 M. Charles Gautier attire l'attention de M. le ministre de l'Ă©ducation nationale sur la mise en oeuvre de la circulaire du 2 dĂ©cembre 2005 relative au financement L’AssemblĂ©e nationale entame ce jour l’examen de la proposition de loi Carle dĂ©jĂ  adoptĂ©e par le SĂ©nat visant Ă  garantir la paritĂ© de financement entre les Ă©coles Ă©lĂ©mentaires publiques et privĂ©es sous contrat d’association lorsqu’elles accueillent des Ă©lĂšves scolarisĂ©s hors de leur commune de rĂ©sidence ». Il s’agit en fait de renforcer le privilĂšge exorbitant accordĂ© par l’article 89 de la loi de 2004 aux Ă©coles privĂ©es, au dĂ©triment des efforts de l’État et des communes pour Ă©tendre la prĂ©sence des Ă©coles publiques sur l’ensemble du territoire. On remet ainsi en question la libre administration des communes. En l’absence d’accord prĂ©alable, la commune est mise devant un fait accompli et doit le faire supporter Ă  l’ensemble des contribuables. On fait ainsi primer l’intĂ©rĂȘt particulier sur l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral en favorisant la scolarisation dans les Ă©coles privĂ©es, Ă  80 % confessionnelles. En vertu d’un principe de paritĂ© » sans fondement pour des systĂšmes d’enseignement public et privĂ© qui ne sont pas soumis aux mĂȘmes contraintes de service public, au mĂ©pris du principe constitutionnel selon lequel L’organisation de l’enseignement public, gratuit et laĂŻque Ă  tous les degrĂ©s est un devoir de l’État », on fait de la laĂŻcitĂ© un principe Ă  gĂ©omĂ©trie variable selon les situations locales. Quel besoin y avait-t-il d’aller encore plus loin que la loi DebrĂ© de 1959, sinon pour favoriser la privatisation, Ă  l’école comme dans bien d’autres domaines, au risque de dĂ©velopper plus encore l’exclusion ? Les familles Ă©tranglĂ©es par la baisse de leurs revenus n’ont pas besoin de nouvelles exigences mettre les enfants dans des institutions leur paraissant garantir de meilleures chances de rĂ©ussite parfois plus loin, parfois en contradiction avec leurs opinions propres ! ou payer des cours privĂ©s ! L’UFAL demande donc aux dĂ©putĂ©s de mesurer les consĂ©quences de ce vote et, au cas oĂč il serait acquis, suggĂšre Ă  ceux qui s’y seront opposĂ©s de saisir le Conseil constitutionnel. L'Union des FAmilles LaĂŻques est un mouvement familial qui dĂ©fend la laĂŻcitĂ©, une vision progressiste et non familialiste de la famille, la protection sociale et les services publics, le fĂ©minisme, l'Ă©cole rĂ©publicaine, le droit au logement et l'Ă©cologie Peineet exĂ©cution des peines; Presse et communication; SantĂ© publique; Social. Accident, maladie et maternitĂ© ; Contrat de travail; ContrĂŽle et contentieux; Droit de la sĂ©curitĂ© sociale; Droit international et communautaire; Etrangers; HygiĂšne - SĂ©curitĂ© - Conditions de travail; IRP et syndicat professionnel; NĂ©gociation collective; Protection sociale; RĂ©munĂ©ration; Rupture du
Publié le 29 septembre 2009 à 00h00 Photo Claude Prigent, archives Les communes seront toujours obligées de financer la scolarisation de ses enfants dans des écoles privées d'autres communes, selon un texte voté hier. Mais uniquement dans certains cas. Août2004, un amendement de Michel Charasse, à l'époque sénateur PS, oblige les communes à financer la scolarité d'élÚves résidant sur leur territoire mais inscrits dans des écoles privées d'autres communes. Ce texte avait provoqué un tollé tant du cÎté des syndicats d'enseignants, des associations laïques mais surtout des maires de France. Hier, le Parlement a voté un nouveau projet précisant l'amendement Charasse. Plusieurs communes refusaient jusqu'à présent de la multiplication de contentieux devant les tribunaux administratifs. ConcrÚtement, le nouveau texte garantit la parité de financement» entre écoles privées et publiques mais restreint l'obligation de financement à quatre casabsence de capacité d'accueil dans la commune d'origine, obligations professionnelles des parents, raisons médicales, frÚre ou soeur déjà scolarisés dans une autre commune. Les litiges seront soumis au préfet qui devra statuer dans un délai de trois mois. Le gouvernement soutient totalement ce texte, fruit d'un consensus» et qui apporte des solutions concrÚtes respectueuses de l'équité entre école publique et école privée», a déclaré Luc Chatel Education nationale. Seule voix discordante à l'UMP, Pierre Cardo a voté contre en regrettant que le maire de la commune concernée n'ait pas son mot à dire. Saisie du Conseil constitutionnel Pour le PS, MichÚle Delaunay a admis que le texte Charasse était né d'un malentendu». Mais quand nous avons proposé de le supprimer en novembre2007, ndlr, vous avez opposé une fin de non-recevoir. Vous faites mine aujourd'hui de le supprimer mais vous en confirmez au contraire le principe, est-ce loyal?». Le PS a demandé l'abrogation et non l'aménagement de la mesure qui est excessivement coûteuse à terme et dangereuse pour notre pacte social». Dans un communiqué, l'Union des familles laïques a dénoncé la remise en question de la libre-administration des communes». Pour ce motif, l'opposition a décidé de saisir le Conseil constitutionnel.
DaprĂšs un rapport de la Cour des Comptes, les versements du forfait communal aux Ă©coles privĂ©es sous contrat sont trĂšs variables selon les communes : pour les maternelles en Comme on pouvait le prĂ©voir, aprĂšs l’annulation par le Conseil d'Etat de la circulaire du 2 dĂ©cembre 2005 relative au financement par les communes des dĂ©penses de fonctionnement des Ă©coles privĂ©es sous contrat, les ministĂšres de l’Education nationale et de l’IntĂ©rieur viennent de la republier en maintenant les mĂȘmes conclusions 1. Seule modification Ă  la demande de l’AMF, certaines dĂ©penses qui Ă©taient mentionnĂ©es Ă  l’annexe de la circulaire annulĂ©e ne figureront pas dans la nouvelle version. Il s’agit des dĂ©penses de contrĂŽle technique des bĂątiments, de la rĂ©munĂ©ration des agents territoriaux de service des Ă©coles maternelles et des dĂ©penses relatives aux activitĂ©s extrascolaires. La haute juridiction administrative avait annulĂ© la circulaire sur la base de l’illĂ©galitĂ© de sa signature, la circulaire ayant Ă©tĂ© signĂ©e par le directeur de cabinet d’un ministre qui n’avait pas pour cela reçu de dĂ©lĂ©gation de signature. Ce dernier ne peut en effet signer un acte que s'il dispose d'une dĂ©lĂ©gation donnĂ©e par le ministre en application des dispositions prĂ©citĂ©es, mĂȘme s'il s'agit d'une circulaire qui se borne Ă  interprĂ©ter des dispositions lĂ©gislatives ou rĂ©glementaires et Ă  prescrire Ă  ses destinataires d'en faire application, sans fixer aucune rĂšgle nouvelle.» Cette circulaire, rappelle le cabinet de Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, avait pour objet de prĂ©ciser les modalitĂ©s d'application d'une disposition de la loi relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales Ă©tendant aux Ă©coles privĂ©es sous contrat le mĂ©canisme de mutualisation des financements qui s'applique aux Ă©coles publiques. Mais, soulignait-il, l'annulation a Ă©tĂ© prononcĂ©e pour un motif de pure forme». Ainsi, pour les ministĂšres, la loi reste applicable et devra l'ĂȘtre, comme le recommandait la circulaire, en privilĂ©giant la recherche de l'accord des communes concernĂ©es et dans le respect du principe Ă©noncĂ© Ă  l'article L. 442-5 du Code de l'Ă©ducation». Ce dernier dispose que les dĂ©penses de fonctionnement des classes sous contrat sont prises en charge dans les mĂȘmes conditions que celles des classes correspondantes de l'enseignement public.» La circulaire du 6 aoĂ»t 2007 rappelle nĂ©anmoins que la loi n'impose pas aux communes une charge plus importante pour le financement des Ă©coles privĂ©es que pour celui des Ă©coles publiques» et que l'accord des communes intĂ©ressĂ©es doit ĂȘtre recherchĂ©. L'obligation de financement porte sur les dĂ©penses de fonctionnement des classes et ne concerne donc pas directement le paiement par les familles des frais d'inscription.» Il est surtout demandĂ© aux prĂ©fets de veiller Ă  son application dans les meilleures conditions dĂšs cette annĂ©e scolaire». De son cĂŽtĂ©, l’AMF avait rĂ©agi Ă  cette annulation dans un communiquĂ© de presse. Elle constatait que l'annulation ne tranche pas au fond la question posĂ©e par l’application de l’article 89, au regard du principe de paritĂ© applicable au financement des Ă©coles publiques et privĂ©es». Elle estimait que cette dĂ©cision sur la forme ne remet pas en cause les conclusions communes auxquelles elle avait abouti avec le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de l’enseignement catholique et les ministĂšres de l’IntĂ©rieur et de l’Education nationale. Ces conclusions prĂ©voient notamment que les rĂšgles relatives au financement des Ă©coles publiques extĂ©rieures s’appliquent au financement des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires privĂ©es extĂ©rieures sous contrat d’association.» En consĂ©quence, les communes ont, estime l’AMF, Ă  participer lorsqu’elles n’ont pas les capacitĂ©s d’accueil ou que les Ă©lĂšves relĂšvent des cas dĂ©rogatoires prĂ©vus pour la scolarisation dans des Ă©coles publiques extĂ©rieures. Pour lire la note de l'AMF sur la circulaire du 2 dĂ©cembre 2005, voir 2e lien ci-dessous. 1 Circulaire Education, IntĂ©rieur n° 07-0448 du 6 aoĂ»t 2007. Le texte en sera publiĂ© le 6 septembre au Bulletin officiel du ministĂšre de l'Education. Mais elle est d'ores et dĂ©jĂ  disponible sur le site du quotidien "La Suivez Maire info sur Twitter Maireinfo2 4weBA. 146 326 343 44 240 324 205 262 191

financement des écoles privées par les communes